Nomenclature botanique

L’identification botanique d´une plante est l’une des caractéristiques les plus importantes d’une huile essentielle. Elle est en effet l’un des facteurs majeurs qui influencent la composition moléculaire de l’huile et donc ses propriétés. Afin d’être précis dans cette identification de la plante, les pharmaciens se réfèrent à la nomenclature binominale de celle-ci. Ce nom est constitué de deux éléments en latin :

  • Le premier élément fait référence au genre de la plante (Citrus pour les agrumes, Mentha pour les menthes, Salvia pour les sauges, etc.). Bien qu’il ne donne pas une information suffisamment précise, le genre reste un premier élément d’identification. A titre d’exemple, la lavande d’Afghanistan n’appartient pas au genre des lavandes mais au genre Perovskia et n’est donc pas une lavande d’un point de vue botaniqueOn notera d’ailleurs qu’une huile essentielle de Perovskia pourrait aussi bien être appelée « huile essentielle de Lavande d’Afghanistan » que « huile essentielle de Sauge de Russie » démontrant l’importance de la nomenclature binominale qui est plus précise que le nom vernaculaire (nom commun).
  • Le second élément fait référence à l’espèce de la plante (limon pour le citron, reticulata pour la mandarine, aurantium pour l’orange amer etc.). L’espèce donne une information précise sur l’identité de la plante au sein de son genre. Elle est parfois complétée d’une information quant à la sous-espèce (le nom de la sous-espèce est alors précédé d’un « subsp. » ou d’un « ssp. ») voire d’une information sur la variété de la plante (le nom de la variété est alors précédé de « var. »). Enfin, il peut arriver que le nom de l’espèce soit suivi d’une lettre majuscule, elle-même suivie d’un point. Il s’agit dans ce cas de l’initiale du scientifique ayant identifié la plante : « L. » pour Carl von Linné, « M. » pour Philip Miller, etc.

Jusqu'aux XVI-XVIIèmes siècles, pour nommer les plantes on utilisait des noms vernaculaires ou vulgaires (c'est-à-dire propres à une région plus ou moins grande). Les "botanistes" utilisaient, eux, des noms latins comprenant 1, souvent 2, parfois plusieurs mots (polynômes). Depuis l'Antiquité, les médecins, qui avaient obligatoirement des connaissances botaniques utilisaient le latin pour nommer les plantes. Dès le XVIème siècle, nombreux sont ceux qui utilisaient 2 termes pour désigner une espèce mais ce n'était pas une règle universelle et chaque auteur pouvait donner le nom de son choix. C'est l´ouvrage "Species Plantarum" qui met en place la nomenclature binominale (ou binomiale) : chaque espèce est désignée par deux termes : * un nom de Genre *et un nom d'espèce. Ces deux termes constituent le binôme - Linné a le plus souvent repris les binômes créés par les auteurs qui l'ont précédé mais il a eu le mérite d'en faire une règle obligatoire qui, encore de nos jours, fait loi universelle.

Le binôme est toujours latinisé quelle que soit la langue d'origine. Le Genre s'écrit toujours avec une majuscule. Le nom d'espèce (l'épithète) s'écrit toujours avec une minuscule même quand il dérive d'un nom propre ex : Geranium robertianum. Les 2 termes sont écrits avec des caractères différents du reste du texte : en italiques (le plus souvent) ou en gras, ou soulignés. Le binôme est suivi du nom complet ou plus ou moins abrégé du 1er auteur-descripteur (ayant publié après 1753) en écriture normale, suivi d'un point quand le nom est abrégé. Le Binôme est suivi du nom complet ou plus ou moins abrégé du 1er auteur-descripteur (ayant publié après 1753) en écriture normale, suivi d'un point quand le nom est abrégé:

L. pour Linné (le seul auteur signalé par une seule lettre) 

Lam. : Lamarck 

A.DC : Alphonse Pyrame de Candolle 

Bonnier : Gaston Bonnier 

Darwin : Charles Darwin B. 

Juss : Bernard de Jussieu 

J.Juss. : Joseph de Jussieu Juss. : Antoine-Laurent de Jussieu 

B.Nord. : Rune Bertil Nordenstam

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